
"Voici 10 pratiques et scenarii innovants que j'ai développé depuis 10 ans dans ma classe. Bien sûr je me suis inspiré de nombreux ouvrages et recherches. Le système nordique est une source intarissable de méthodes innovantes pour motiver et faire apprendre aux élèves.

J'ai développé dans mon mémoire de CAFIPEMF, l'ensemble de ces pratiques dont je vous présente les grandes lignes. J'ai travaillé avec les studios YouTube pour mettre en ligne un maximum de vidéos de présentation qui sont pour moi l'essence de ma savane : un laboratoire d'essais premiers. De quoi motiver nos élèves pour encore 10 ans!"
Thomas CHAMBON,
CEO Limuco.
CEO Limuco.
1. FAIRE LA CLASSE DEBOUT

Adopter une posture de travail, bonne pour la santé et la concentration des élèves, un reportage pour réfléchir...
Et si on faisait classe debout ? Dans un collège de Floride (États-Unis), les chaises ont disparu de la classe. Les élèves apprennent debout toute la journée, ils ne suivent aucun cours assis. Voilà deux ans que les enfants sont soumis à ce régime un peu spécial. "Je peux régler la table à ma hauteur pour que ce soit confortable", explique une élève.
Les tables ont des roulettes, ce qui permet à la professeure de changer en un clin d'œil la répartition des bureaux en fonction de l'activité. Pour se reposer, les enfants peuvent s'asseoir quelques minutes sur une chaise ou carrément par terre. Mais une chose est sûre, ici, impossible de prendre en flagrant délit un élève assoupi sur une table.
Plusieurs écoles américaines ont adopté cette méthode avant-gardiste, avec une multitude de bureaux novateurs. Premier objectif ? Lutter contre le surpoids. Les médecins ont constaté que les élèves debout brûlaient 25% de calories en plus par jour.
Bon pour la concentration selon une étude américaine, les élèves gagneraient +54min d'attention dans une journée.
Toutefois, ces nouveaux bureaux coûtent trois fois plus cher que ceux avec une chaise traditionnelle. Du coup, certaines écoles imaginent d'autres concepts, comme remplacer les chaises par des ballons de gymnastique. Aux États-Unis, bouger et se concentrer ne sont pas incompatibles.
Et si on faisait classe debout ? Dans un collège de Floride (États-Unis), les chaises ont disparu de la classe. Les élèves apprennent debout toute la journée, ils ne suivent aucun cours assis. Voilà deux ans que les enfants sont soumis à ce régime un peu spécial. "Je peux régler la table à ma hauteur pour que ce soit confortable", explique une élève.
Les tables ont des roulettes, ce qui permet à la professeure de changer en un clin d'œil la répartition des bureaux en fonction de l'activité. Pour se reposer, les enfants peuvent s'asseoir quelques minutes sur une chaise ou carrément par terre. Mais une chose est sûre, ici, impossible de prendre en flagrant délit un élève assoupi sur une table.
Plusieurs écoles américaines ont adopté cette méthode avant-gardiste, avec une multitude de bureaux novateurs. Premier objectif ? Lutter contre le surpoids. Les médecins ont constaté que les élèves debout brûlaient 25% de calories en plus par jour.
Bon pour la concentration selon une étude américaine, les élèves gagneraient +54min d'attention dans une journée.
Toutefois, ces nouveaux bureaux coûtent trois fois plus cher que ceux avec une chaise traditionnelle. Du coup, certaines écoles imaginent d'autres concepts, comme remplacer les chaises par des ballons de gymnastique. Aux États-Unis, bouger et se concentrer ne sont pas incompatibles.
2. TRAVAILLER L'ÉGALITÉ FILLES-GARÇONS
Changer sa pratique de classe pour améliorer l'égalité filles-garçons, un reportage sur le "marketing genré" qui influence notre manière de consommer. Regardez ce documentaire et réfléchissez à une nouvelle ergonomie de votre enseignement. En effet, pourquoi ne pas influencer la manière dont jouent nos élèves à l'accueil en leur indiquant qu'il n'existe pas de "jeu de filles" ou de "jeu de garçons" ?
Il semblerait même que les garçons en difficulté soient plus choyés dans la classe qu'une fille en difficulté qui pourra "s'en sortir". Il apparaît que bon nombre de P.A.I., dossier MDPH, PPRE soit destinés à des garçons comme leur nombre toujours croissant voire exclusif en SEGPA. Est-ce que l'école aurait tendance à délaisser les garçons moins studieux que les filles ?
Il semblerait même que les garçons en difficulté soient plus choyés dans la classe qu'une fille en difficulté qui pourra "s'en sortir". Il apparaît que bon nombre de P.A.I., dossier MDPH, PPRE soit destinés à des garçons comme leur nombre toujours croissant voire exclusif en SEGPA. Est-ce que l'école aurait tendance à délaisser les garçons moins studieux que les filles ?
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3. (RÉ)-ORGANISER SA CLASSE DE MANIÈRE OPTIMUM
On le sait, l'organisation de la classe est la clé de la réussite de nos élèves.
Assurer la sécurité affective est une des conditions essentielles pour que les enfants s’engagent dans les apprentissages proposés à l’école maternelle. Plusieurs mois peuvent être nécessaires pour que certains enfants établissent une véritable relation de confiance avec l’enseignant et s’autorisent à prendre la parole en toutes circonstances. Au-delà du contexte général, les dispositifs et les aménagements de la classe sont une aide efficace pour favoriser les interactions langagières dans un climat serein qui permettent les apprentissages.
L’équipe pédagogique aménage l’école (salles de classe, salles spécialisées, couloirs, espaces extérieurs...) afin d’offrir aux enfants un univers qui stimule leur curiosité, répond à leurs besoins notamment de jeu, mouvement, de repos et de découvertes et multiplie les occasions d’expériences sensorielles, motrices, relationnelles, cognitives en sécurité. Chaque enseignant détermine une organisation du temps adaptée à leur âge et veille à l’alternance de moments plus ou moins exigeants au plan de l’implication corporelle et cognitive.
Assurer la sécurité affective est une des conditions essentielles pour que les enfants s’engagent dans les apprentissages proposés à l’école maternelle. Plusieurs mois peuvent être nécessaires pour que certains enfants établissent une véritable relation de confiance avec l’enseignant et s’autorisent à prendre la parole en toutes circonstances. Au-delà du contexte général, les dispositifs et les aménagements de la classe sont une aide efficace pour favoriser les interactions langagières dans un climat serein qui permettent les apprentissages.
L’équipe pédagogique aménage l’école (salles de classe, salles spécialisées, couloirs, espaces extérieurs...) afin d’offrir aux enfants un univers qui stimule leur curiosité, répond à leurs besoins notamment de jeu, mouvement, de repos et de découvertes et multiplie les occasions d’expériences sensorielles, motrices, relationnelles, cognitives en sécurité. Chaque enseignant détermine une organisation du temps adaptée à leur âge et veille à l’alternance de moments plus ou moins exigeants au plan de l’implication corporelle et cognitive.
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4. PRATIQUER UN APPRENTISSAGE PRÉCOCE DES LANGUES VIVANTES
On a beaucoup écrit sur l’apprentissage précoce des langues et sur tous les tons, tour à tour enthousiaste, inquiet ou profondément angoissé. Dès lors, comment y voir clair dans le débat relatif à l’apprentissage précoce des langues ou à celui relatif au bilinguisme ? Le point sur les conditions nécessaires à la réussite d’un tel enseignement, sur ses avantages et ses enjeux…
Il est important d’être confronté dès le plus jeune âge à la langue étrangère. Plus l’apprentissage sera précoce, mieux ce sera pour l’enfant. À trois ans, l’enfant a toute la souplesse intellectuelle pour imiter, pour apprendre, pour se fondre dans la langue et la culture de l’autre. À la maternelle, il apprend la langue étrangère en chantant, en jouant, en réalisant des objets… sans effort. Sur le mode ludique. C’est un moment exceptionnel où l’enfant est disponible pour emmagasiner de nombreuses connaissances. Il répète les sons qu’il ne connaît pas dans sa langue. Il répète sans accent. Il le fait par plaisir.
Il est important d’être confronté dès le plus jeune âge à la langue étrangère. Plus l’apprentissage sera précoce, mieux ce sera pour l’enfant. À trois ans, l’enfant a toute la souplesse intellectuelle pour imiter, pour apprendre, pour se fondre dans la langue et la culture de l’autre. À la maternelle, il apprend la langue étrangère en chantant, en jouant, en réalisant des objets… sans effort. Sur le mode ludique. C’est un moment exceptionnel où l’enfant est disponible pour emmagasiner de nombreuses connaissances. Il répète les sons qu’il ne connaît pas dans sa langue. Il répète sans accent. Il le fait par plaisir.
5. AVOIR UNE PRATIQUE ACTIVE DU NUMÉRIQUE
La « Génération zapping » est aujourd’hui dans nos classes, comment peut-on faire du numérique une opportunité pour l’apprentissage en maternelle ?Dans notre société 2.O, les “digitals natives” représentent un enjeu majeur pour l’école. Avec ⅔ des ménages équipés de numérique et d’un accès internet, la problématique de l’éducation au numérique entre dans les salles de classe, forcée de suivre l’évolution technologique. Effectivement, dès leur plus jeune âge, les enfants sont en contact avec les nouvelles technologies. L’école doit donc avancée avec cette nouvelle génération 2.0 et leur donner des repères pour en comprendre l’utilité et commencer à les utiliser de manière adaptée. Concernant ces nouvelles technologies, les avis divergent et notamment lorsque ce numérique s’introduit dès l’école maternelle. Nous pouvons, dès lors, nous poser la question suivante : « Comment utiliser les nouvelles technologies à l’école maternelle ? ». En utilisant plusieurs articles et ouvrages sur ce thème, nous nous intéresserons à ce que la recherche nous apporte à ce sujet. Puis nous vous proposerons quelques exemples de l’utilisation du numérique en classe de maternelle.
Les recherches, entretiens et interviews de professionnels.
1. Ce que disent les programmesDans les programmes de 2016 pour le cycle 1, l’enfant doit savoir utiliser les supports numériques. Les objectifs et les modalités d’usage doivent être mis au service d’une activité d’apprentissage.
En maternelle, le numérique n’est pas une discipline à proprement parler, c’est un outil que l’on peut utiliser pour travailler de nombreuses compétences. C’est un outil transversal que l’on peut utiliser dans tous les domaines du programme du cycle.
2. Ce que disent chercheurs et professionnelsDans un rapport sur la réussite scolaire des enfants âgés de 2 à 11 ans, datant de 2017, l’institut Montaigne recommande l’usage de tablettes numériques dès la maternelle. Pourtant, l’idée est loin d’être partagée par tous leurs confrères tant chercheurs que professionnels de l’éducation. Selon ce rapport, ce dernier démontre que le numérique peut répondre aux défis qui se posent au système scolaire, car il permet d’individualiser l’enseignement en fonction des progrès comme des difficultés de chaque élève. Le numérique permet aussi d’utiliser les données recueillies pour améliorer les performances du système éducatif, mais aussi de favoriser l’autonomie et la créativité des élèves. L’institut Montaigne préconise d’équiper chaque école avec huit tablettes pour trois classes.
Notre ancien président de la République, quant à lui, a dit à plusieurs reprises qu’il souhaitait faire entrer l’école dans l’ère du numérique. François Hollande a affirmé que l’introduction du numérique devait être une « ambition nationale » pour que la France devienne un pays leader de « l’e-enseignement », celui-ci voyant le numérique comme un moyen de lutter contre les inégalités. Le numérique est l’élément clé de la refondation de l’école, la diffusion des usages du numérique dans l’enseignement constitue un puissant levier de modernisation, d’innovation pédagogique et de démocratisation du système scolaire. Elle est également un formidable outil d’inclusion des enfants en situation de handicap. La direction du numérique pour l’éducation assure la mise en place et le déploiement du service public du numérique éducatif. Elle dispose d’une compétence générale en matière de pilotage et de mise en œuvre des systèmes d’information. Par son origine, son ambition, ses missions et son organisation, elle incarne la stratégie numérique du ministère, un enjeu majeur pour l’école et la réussite des élèves.
Les recherches, entretiens et interviews de professionnels.
1. Ce que disent les programmesDans les programmes de 2016 pour le cycle 1, l’enfant doit savoir utiliser les supports numériques. Les objectifs et les modalités d’usage doivent être mis au service d’une activité d’apprentissage.
- Mobiliser le langage dans toutes ses dimensions : À partir de la moyenne section, et régulièrement en grande section, l’enseignant explique la correspondance des trois écritures (cursive, script, capitales). Les enfants s’exercent à des transcriptions de mots, phrases, courts textes connus, à leur saisie sur ordinateur.
- Agir, s’exprimer, comprendre à travers les activités artistiques : Ce domaine se réfère au arts numériques entre autres.
- Explorer le monde : De la petite à la grande section, les enfants apprennent à relier une action ou le choix d’un outil à l’effet qu’ils veulent obtenir : manipuler une souris d’ordinateur, agir sur une tablette numérique… Dès leur plus jeune âge, les enfants sont en contact avec les nouvelles technologies (tablette numérique, ordinateur, appareil photo numérique…). Des recherches ciblées, via le réseau Internet, sont effectuées et commentées par l’enseignant
En maternelle, le numérique n’est pas une discipline à proprement parler, c’est un outil que l’on peut utiliser pour travailler de nombreuses compétences. C’est un outil transversal que l’on peut utiliser dans tous les domaines du programme du cycle.
2. Ce que disent chercheurs et professionnelsDans un rapport sur la réussite scolaire des enfants âgés de 2 à 11 ans, datant de 2017, l’institut Montaigne recommande l’usage de tablettes numériques dès la maternelle. Pourtant, l’idée est loin d’être partagée par tous leurs confrères tant chercheurs que professionnels de l’éducation. Selon ce rapport, ce dernier démontre que le numérique peut répondre aux défis qui se posent au système scolaire, car il permet d’individualiser l’enseignement en fonction des progrès comme des difficultés de chaque élève. Le numérique permet aussi d’utiliser les données recueillies pour améliorer les performances du système éducatif, mais aussi de favoriser l’autonomie et la créativité des élèves. L’institut Montaigne préconise d’équiper chaque école avec huit tablettes pour trois classes.
Notre ancien président de la République, quant à lui, a dit à plusieurs reprises qu’il souhaitait faire entrer l’école dans l’ère du numérique. François Hollande a affirmé que l’introduction du numérique devait être une « ambition nationale » pour que la France devienne un pays leader de « l’e-enseignement », celui-ci voyant le numérique comme un moyen de lutter contre les inégalités. Le numérique est l’élément clé de la refondation de l’école, la diffusion des usages du numérique dans l’enseignement constitue un puissant levier de modernisation, d’innovation pédagogique et de démocratisation du système scolaire. Elle est également un formidable outil d’inclusion des enfants en situation de handicap. La direction du numérique pour l’éducation assure la mise en place et le déploiement du service public du numérique éducatif. Elle dispose d’une compétence générale en matière de pilotage et de mise en œuvre des systèmes d’information. Par son origine, son ambition, ses missions et son organisation, elle incarne la stratégie numérique du ministère, un enjeu majeur pour l’école et la réussite des élèves.
6. AXER LA BIENVEILLANCE SUR LES PREMIÈRES ANNÉES POUR QUE L'ENFANT AIME L'ÉCOLE (CRÉER SON AMBITION SCOLAIRE)
Le magazine The Atlantic, dans un article intitulé "Boys are not defective" ("Les garçons ne sont pas défectueux) se pose la question suivante : pourquoi les filles travaillent-elles plus que les garçons à l'école dans les pays du Moyen-Orient alors qu'elles n'ont aucunes perspectives professionnelles réelles ? L'enquête montre pourtant que les filles autant que les garçons aiment s'adonner aux révisions un moment, et préfèrent s’amuser un autre. La cause de la moins bonne réussite des garçons dans le système éducatif ne viendrait-elle pas d'une pression de la société sur ce qu'ils doivent être ? Préférer aller jouer au foot, à la console, être désinvolte: le garçon ne se mettrait il pas lui-même en échec scolaire en subissant certains déterminismes lui dictant quel doit être son caractère, déterminismes accentués par l'attitude différente des professeurs et de leurs parents, dans leur éducation ? Jeans-Louis AUDUC : Si je prends la situation française, celle que j'ai essentiellement étudiée, l'écart provient avant tout d'une différence qui se construit dès 5/7 ans concernant le rapport à l'écrit et à la maîtrise du langage. Ce n’est pas d’allergie à la lecture qu’il faut évoquer, mais de difficultés d’entrer pour le jeune garçon dans le « métier d’élève », dans la tâche scolaire, notamment dans l'acceptation de la correction d'un travail.
Compte tenu des stéréotypes fonctionnant encore dans les familles et dans la société, les filles qui effectuent très tôt de nombreuses des petites tâches à la maison, à l’inverse des jeunes garçons, savent mieux maîtriser les différentes composantes des tâches scolaires, composantes du métier d’élève :
- L’énoncé, l'ordre donné,
- L'accomplissement de la tâche,
- La relecture, la validation,
- La correction éventuelle,
- La finalisation de l’exercice.
On sait combien la non-maîtrise de ses composantes est pénalisante pour certains garçons qui vont refuser les corrections, et ne pas tenir compte de ce que signifie la finition en « bâclant » souvent leur travail scolaire.
Cette attitude va les gêner toute leur scolarité. Conséquences : des difficultés grandissantes pour les garçons dans toutes les formations où la maîtrise de la langue et de l'écrit est fondamentale.
Toutes les statistiques montrent que les filles durant leur scolarité lisent plus vite et mieux que les garçons, redoublent beaucoup moins qu’eux à tous les niveaux du système éducatif, échouent moins dans l’obtention de qualifications, ont plus de mentions à tous les examens et diplômes, du second degré comme du supérieur.
Des chiffres illustrent très bien cette situation : On parle toujours de 20% d'une classe d'âge ne maîtrisant pas les fondamentaux de la lecture en fin de CM2. Il s'agit de 32% des garçons de leur génération et de 8% des filles ! Pourquoi cet écart n'est-il jamais évoqué ? On parle d'élèves et jamais de filles, de garçons.
Concernant l'accès au baccalauréat général, en 25 ans la France a subi une mutation profonde. Le baccalauréat général est aujourd'hui très majoritairement le baccalauréat des filles, alors que les baccalauréats des garçons sont les baccalauréats professionnels et technologiques. Résultat : Il y a 25 ans réussissaient à obtenir un diplôme du supérieur, 32% des filles d'une génération et 33% des garçons. Depuis, le pourcentage de garçons obtenant un diplôme du supérieur a stagné et il est actuellement de 39% d'une génération alors que pour les filles la part est passée de 32% à 53% ! Lorsqu'on publie les statistiques d'absence de réussite dans le supérieur, on oublie toujours de les indiquer suivant le sexe.
Plutôt que des explications sociologiques, peut-être faudrait-il comme le Canada, la Suède ou la Finlande par exemple, considérer le sexe de l'élève comme un élément à prendre en compte pour une différenciation pédagogique dans le domaine de l'apprentissage de la lecture ou de l'écriture. On éviterait les résultats catastrophiques qui sont les nôtres dans ce domaine dus essentiellement si l'on regarde de près les résultats français à ceux de nos garçons.
Les comportements sont différents à l'école. Et on observe que les garçons en échec scolaire viennent d'abord des milieux populaires. Est-ce que les processus sociaux et le contexte historique et social peut influer sur les trajectoires scolaires des filles et des garçons ?Il faut d'abord dire que les différences de réussite filles/garçons touchent tous les milieux sociaux. C'est ce qui explique qu'un certain nombre de pays ont mis le sexe parmi les facteurs nécessitant une pédagogie différenciée, ce que n'a jamais fait la France qui considère toujours qu'il y a des élèves et pas des filles et des garçons. On peut trouver trois grands types d'explications à cet écart qui ne cesse de grandir en France. Trois fractures apparaissent dans le cadre de leur scolarité entre filles et garçons :
(1) Le rapport à la tache scolaire, comme nous l'avons vu plus haut. Dans le cadre de son mémoire de DHEPS (Diplôme des Hautes Etudes des Pratiques Sociales) intitulé « Une innovation menacée ? La mixité scolaire », Mme Céline GUÉRIN a travaillé sur la tâche scolaire des élèves de lycée à partir des cinq moments repérés ci-dessus :
« Il s’est avéré qu’en fin d’année toutes les filles avaient intégré les cinq étapes alors que seulement 30% des garçons allaient jusqu’à la troisième étape. J’ai réalisé un sondage auprès de garçons en échec ou largement en-dessous de leurs capacités de deux classes de seconde. Ils ont tous déclaré s’arrêter à la deuxième étape. Ce sont précisément ceux qui ne rédigent pas leurs exercices, qui se scandalisent de ne pas avoir tous les points bien que leur résultat soit juste, et qui ne notent pas la correction des exercices en classe si on ne les oblige pas, persuadés que cela ne sert à rien. Cette expérience m’a conduite à mener une enquête à propos des cinq moments de la tâche scolaire auprès de sept classes de lycée. Les filles sont trois fois plus nombreuses que les garçons à effectuer les cinq moments de la tâche scolaire. 78% des garçons ne vérifient pas et (ou) ne corrigent pas. »
(2) La sortie de l’enfance, un moment décisif dans la construction de la personnalité du jeune. L’absence de « rites de passage » à ce moment pèse plus sur les garçons que sur les filles et ce, encore plus, dans les milieux ou les familles où peut se vivre une certaine « crise d’identité ».
L’élève, notamment le garçon, était le « patron » de la cour et des divers espaces de l’école primaire qu’il maîtrisait bien. Il va se retrouver au collège dans un espace dont il ne possède pas toutes les clés, ce qui génère une certaine angoisse. En CM2, le ou la jeune était le « grand » ou la « grande » de l’école. Il se retrouve en 6e, le petit dernier avec des élèves qu’il juge « beaucoup plus âgés » et « peu accueillants ».
Dans la construction de sa personnalité, le jeune, spécifiquement le garçon, parce qu’il vit moins dans son corps le passage à l’âge adulte que les filles qui lorsqu’elles sont réglées savent qu’elles peuvent potentiellement être mère, a toujours eu besoin de rites d’initiation, de transmission et d’intégration pour se ne plus se vivre comme un enfant. Ceux-ci ont été longtemps religieux.
Il est donc indispensable de faire comprendre, notamment aux garçons qu’ils sont « sortis » de l’enfance, sinon, comme les montrent les travaux de Sylvie AYRAL dans « La fabrique des garçons », ils chercheront un rite initiatique de sortie de l’enfance par d’autres moyens, notamment la désobéissance…
Une enquête sur les sanctions au collège menée par Sylvie AYRAL a montré que plus de 80% des violences en collège étaient le fait de garçons ce qui l’a amenée à penser « que pour les garçons la sanction est un véritable rite de passage qui permet à l’heure de la construction de l’identité sexuée, d’affirmer avec force sa virilité, d’afficher les stéréotypes de la masculinité, de montrer que l’on ose défier l’autorité ». « Dans treize collèges enquêtés récemment, aux caractéristiques socioscolaires très différentes, les garçons représentent de 74% à 89% des élèves punis et de 85,2% à 100% des élèves sanctionnés pour violence physique. Pourquoi cette surreprésentation masculine n’attire-t-elle pas l’attention des équipes éducatives alors que le ministère de l’Education nationale réaffirme à chaque rentrée scolaire le principe de l’égalité des sexes et que les effets négatifs des punitions données de manière excessive sont démontrés depuis longtemps ? »
En effet, transgresser, c’est pour l’adolescent le moyen, une manière de prospecter les limites, de les tester, de se mesurer aux interdits. Il est donc important que l’adulte ne se laisse pas prendre à ce jeu de transgression qu’expérimente l’adolescent. Il ne s’agit pas d’être laxiste, mais de travailler sur les limites et les régulations possibles.
(3) L’identification avec des adultes référents. La Commission Européenne souligne dans son rapport concernant la France les difficultés des campagnes menées pour établir une égalité dans l’orientation des filles et des garçons : « Le point faible des mesures actuelles réside dans le fait qu’elles se concentrent essentiellement sur les filles. Ainsi, alors que l’intérêt des filles pour la technologie suscite beaucoup d’attention, on s’intéresse moins aux garçons et à leur éventuel accès aux professions liées aux soins (…) Les initiatives d’orientation sensibles à la dimension de genre ont tendance à cibler plus souvent les filles que les garçons. »
Les professions qui interviennent autour de l’enfance et de l’adolescence, comme celle qui sont en prise avec le quotidien de la population, se sont en vingtaine d’années massivement féminisées.
Notre société doit s’interroger sur le fait qu’aujourd’hui, entre 2 et 18 ans, les jeunes vont ne rencontrer pour travailler avec eux que des femmes : professeurs (80,3% de femmes dans le premier degré ; 57,2% de femmes dans le second degré, BTS et classes prépas inclus), chefs d’établissements, assistantes sociales, infirmières, avocats, juges, médecins généralistes, employées de préfecture ou de mairie, voire juges, tous ces métiers sont de manière écrasante féminins.
Les filles ont donc durant leur cursus scolaire et leur adolescence, présentes devant elles, des semblables, femmes référentes, auxquelles elles peuvent sans peine s’identifier, ce qui pour une bonne part expliquent également qu’elles souhaitent, leurs études réussies, rejoindre ces métiers qu’elles jugent valorisants.
On peut en effet, penser que les filles se dirigent plus spontanément à la fin de leurs études vers des métiers qu’elles rencontrent pendant leur scolarité, avec lesquelles elles peuvent s’identifier, dont elles ont pu faire d’une certaine manière des modèles des personnes qui les exercent. Les jeunes filles construisent donc souvent un cursus scolaire adapté au métier choisi ce qui leur permet de réussir, mais il ne faut pas mettre de côté le fait que cette identification peut éventuellement freiner leurs ambitions.
On peut dire aujourd’hui que quasiment la totalité des professions féminisées sont des métiers visibles présents dans le quotidien et dans l’environnement des lieux d’habitation, alors que la majorité des métiers masculins sont souvent des métiers invisibles situés loin des territoires d’habitations.
Certes, il reste les pompiers et les policiers, mais ceux-ci ont perdu de leur prestige. Il y a un vrai risque pour notre société de voir une division du travail entre des métiers travaillant sur l’humain et la vie quotidienne très massivement féminisés et des métiers « techniques » ou financiers « réservés » au monde masculin.
Quelles sont les pistes à explorer pour "sauver les garçons" pour reprendre le titre d'un de vos ouvrages ?Trois chantiers me semblent prioritaires:
(1) S'attaquer aux spécificités de l'échec scolaire précoce dans le domaine de la lecture. Un rapport européen indique que "plusieurs pays ont élaboré des programmes spéciaux en vue d’améliorer les compétences des garçons en lecture. Dans la communauté flamande de Belgique, en Irlande, au Royaume-Uni, en Suède, en Finlande, notamment, sont identifiés des objectifs de réduire l’échec scolaire chez les garçons comme une priorité politique." Sans aller jusqu'à la différenciation canadienne qui propose des méthodes et manuels de lecture différenciée dans ses différentes provinces pour améliorer la réussite de tous, la question de la mise en œuvre d'une pédagogie différenciée de l'apprentissage de la lecture doit être posée. Il faut démarrer la différenciation pédagogique dès le début de la scolarité dans les sections de maternelle. L’analyse des faits montre en effet que la négation des différences sexuées est préjudiciable à la lutte contre l’échec scolaire, tout particulièrement pour les garçons. Pourquoi pas, comme en Suède, des actions spécifiques en direction des pères et des garçons comme le projet existant dans ce pays " Lis-moi quelque chose, Papa!"
(2) Travailler sur un rite de passage de "la sortie de l'enfance". Il convient donc de prendre conscience que pèse donc plus sur les garçons que sur les filles la disparition de tous rituels d’intégration sociaux à un moment donné de leur vie et le flou régnant entre 16 et 25 ans autour de l’entrée dans l’âge adulte.
Si l’on veut éviter que le groupe, la bande, la communauté ne soit le seul élément initiatique repérable, il faut rétablir des rituels d’intégration sociale, par exemple :
– pour marquer la sortie de l’enfance et l’entrée dans l’ère de la responsabilisation (13 ans est juridiquement, en France, ce moment)
– pour marquer l’entrée dans l’âge adulte, les établissements scolaires, les centres d’apprentissage, les mairies doivent organiser des cérémonies pour marquer ce moment décisif de rupture que représente « être majeur » avec les droits et obligations que cela représente
Marquer le moment de l’entrée du jeune dans la responsabilité partagée, à partir de ces 13 ans, peut dans le collège être mis en relation avec le fait qu’à partir de son entrée en 5ème, il devient électeur et éligible dans toutes les instances de l’établissement de la commission permanente au conseil de discipline… preuve de la reconnaissance de ses responsabilités accrues à compter de cet âge, ce qui ne dispense pas de préciser qu’entre 13 ans et 18 ans, « responsabilité partagée » ne veut pas dire « totale autonomie », mais que les parents gardent une place fondamentale aux côtés du jeune quittant l’enfance.
Il serait d’ailleurs souhaitable que les programmes d’éducation civique et morale de collège abordent la question de la place des parents dans le cadre de la construction de l’autonomie du jeune. « Sortir de l’enfance », entrer dans l’adolescence, être mineur entre 13 et 18 ans, implique de découvrir ses limites pour connaître ce que signifie le « risque ».
(3) Une politique d'orientation pour tous et toutes. Comme l’a souligné, dans son rapport de 2010, la Commission européenne : « Alors que l’intérêt des filles pour la technologie suscite beaucoup d’attention, on s’intéresse moins aux garçons et à leur éventuel accès aux professions liées aux soins., au droit, à l'enseignement[…] Les initiatives d’orientation sensibles à la dimension de genre ont tendance à cibler plus souvent les filles que les garçons. » La longue indifférence en France à l’influence du genre dans la détermination des projets scolaires a occulté toute réflexion sur le fait que les garçons ont également des choix sexués et désertent certaines filières.
Construire une politique d’égalité dans le domaine de l’orientation, cela signifie clairement mener autant d’actions en direction des garçons que des filles. Prenons garde aux discours « tout faits » qui nous disent que les filles, à l’inverse des garçons, vont sur des secteurs d’emplois moins « porteurs »… C’est oublier qu’aujourd’hui les filles sont, en terme de flux annuel de diplômées, majoritaires dans des secteurs comme la médecine, la chirurgie, les dentistes, les vétérinaires, la pharmacie, la magistrature, l’architecture, les conservateurs du patrimoine, etc. Cela implique de prévoir très tôt dans la scolarité, peut- être dès le CM2 ou la 6e des présentations de métiers par des personnes qui permettent aux filles comme aux garçons de s’identifier avec elles.
Présenter des magistrats masculins aux garçons pour leur montrer que ce métier à haute responsabilité est valorisant et les concerne (il faut se dépêcher, car déjà dans certains tribunaux de début de carrière, à la rentrée 2018 avec les départs en retraite d’une génération, il n’y aura plus aucun homme magistrat) comme des médecins masculins ou des vétérinaires masculins …
Compte tenu des stéréotypes fonctionnant encore dans les familles et dans la société, les filles qui effectuent très tôt de nombreuses des petites tâches à la maison, à l’inverse des jeunes garçons, savent mieux maîtriser les différentes composantes des tâches scolaires, composantes du métier d’élève :
- L’énoncé, l'ordre donné,
- L'accomplissement de la tâche,
- La relecture, la validation,
- La correction éventuelle,
- La finalisation de l’exercice.
On sait combien la non-maîtrise de ses composantes est pénalisante pour certains garçons qui vont refuser les corrections, et ne pas tenir compte de ce que signifie la finition en « bâclant » souvent leur travail scolaire.
Cette attitude va les gêner toute leur scolarité. Conséquences : des difficultés grandissantes pour les garçons dans toutes les formations où la maîtrise de la langue et de l'écrit est fondamentale.
Toutes les statistiques montrent que les filles durant leur scolarité lisent plus vite et mieux que les garçons, redoublent beaucoup moins qu’eux à tous les niveaux du système éducatif, échouent moins dans l’obtention de qualifications, ont plus de mentions à tous les examens et diplômes, du second degré comme du supérieur.
Des chiffres illustrent très bien cette situation : On parle toujours de 20% d'une classe d'âge ne maîtrisant pas les fondamentaux de la lecture en fin de CM2. Il s'agit de 32% des garçons de leur génération et de 8% des filles ! Pourquoi cet écart n'est-il jamais évoqué ? On parle d'élèves et jamais de filles, de garçons.
Concernant l'accès au baccalauréat général, en 25 ans la France a subi une mutation profonde. Le baccalauréat général est aujourd'hui très majoritairement le baccalauréat des filles, alors que les baccalauréats des garçons sont les baccalauréats professionnels et technologiques. Résultat : Il y a 25 ans réussissaient à obtenir un diplôme du supérieur, 32% des filles d'une génération et 33% des garçons. Depuis, le pourcentage de garçons obtenant un diplôme du supérieur a stagné et il est actuellement de 39% d'une génération alors que pour les filles la part est passée de 32% à 53% ! Lorsqu'on publie les statistiques d'absence de réussite dans le supérieur, on oublie toujours de les indiquer suivant le sexe.
Plutôt que des explications sociologiques, peut-être faudrait-il comme le Canada, la Suède ou la Finlande par exemple, considérer le sexe de l'élève comme un élément à prendre en compte pour une différenciation pédagogique dans le domaine de l'apprentissage de la lecture ou de l'écriture. On éviterait les résultats catastrophiques qui sont les nôtres dans ce domaine dus essentiellement si l'on regarde de près les résultats français à ceux de nos garçons.
Les comportements sont différents à l'école. Et on observe que les garçons en échec scolaire viennent d'abord des milieux populaires. Est-ce que les processus sociaux et le contexte historique et social peut influer sur les trajectoires scolaires des filles et des garçons ?Il faut d'abord dire que les différences de réussite filles/garçons touchent tous les milieux sociaux. C'est ce qui explique qu'un certain nombre de pays ont mis le sexe parmi les facteurs nécessitant une pédagogie différenciée, ce que n'a jamais fait la France qui considère toujours qu'il y a des élèves et pas des filles et des garçons. On peut trouver trois grands types d'explications à cet écart qui ne cesse de grandir en France. Trois fractures apparaissent dans le cadre de leur scolarité entre filles et garçons :
(1) Le rapport à la tache scolaire, comme nous l'avons vu plus haut. Dans le cadre de son mémoire de DHEPS (Diplôme des Hautes Etudes des Pratiques Sociales) intitulé « Une innovation menacée ? La mixité scolaire », Mme Céline GUÉRIN a travaillé sur la tâche scolaire des élèves de lycée à partir des cinq moments repérés ci-dessus :
« Il s’est avéré qu’en fin d’année toutes les filles avaient intégré les cinq étapes alors que seulement 30% des garçons allaient jusqu’à la troisième étape. J’ai réalisé un sondage auprès de garçons en échec ou largement en-dessous de leurs capacités de deux classes de seconde. Ils ont tous déclaré s’arrêter à la deuxième étape. Ce sont précisément ceux qui ne rédigent pas leurs exercices, qui se scandalisent de ne pas avoir tous les points bien que leur résultat soit juste, et qui ne notent pas la correction des exercices en classe si on ne les oblige pas, persuadés que cela ne sert à rien. Cette expérience m’a conduite à mener une enquête à propos des cinq moments de la tâche scolaire auprès de sept classes de lycée. Les filles sont trois fois plus nombreuses que les garçons à effectuer les cinq moments de la tâche scolaire. 78% des garçons ne vérifient pas et (ou) ne corrigent pas. »
(2) La sortie de l’enfance, un moment décisif dans la construction de la personnalité du jeune. L’absence de « rites de passage » à ce moment pèse plus sur les garçons que sur les filles et ce, encore plus, dans les milieux ou les familles où peut se vivre une certaine « crise d’identité ».
L’élève, notamment le garçon, était le « patron » de la cour et des divers espaces de l’école primaire qu’il maîtrisait bien. Il va se retrouver au collège dans un espace dont il ne possède pas toutes les clés, ce qui génère une certaine angoisse. En CM2, le ou la jeune était le « grand » ou la « grande » de l’école. Il se retrouve en 6e, le petit dernier avec des élèves qu’il juge « beaucoup plus âgés » et « peu accueillants ».
Dans la construction de sa personnalité, le jeune, spécifiquement le garçon, parce qu’il vit moins dans son corps le passage à l’âge adulte que les filles qui lorsqu’elles sont réglées savent qu’elles peuvent potentiellement être mère, a toujours eu besoin de rites d’initiation, de transmission et d’intégration pour se ne plus se vivre comme un enfant. Ceux-ci ont été longtemps religieux.
Il est donc indispensable de faire comprendre, notamment aux garçons qu’ils sont « sortis » de l’enfance, sinon, comme les montrent les travaux de Sylvie AYRAL dans « La fabrique des garçons », ils chercheront un rite initiatique de sortie de l’enfance par d’autres moyens, notamment la désobéissance…
Une enquête sur les sanctions au collège menée par Sylvie AYRAL a montré que plus de 80% des violences en collège étaient le fait de garçons ce qui l’a amenée à penser « que pour les garçons la sanction est un véritable rite de passage qui permet à l’heure de la construction de l’identité sexuée, d’affirmer avec force sa virilité, d’afficher les stéréotypes de la masculinité, de montrer que l’on ose défier l’autorité ». « Dans treize collèges enquêtés récemment, aux caractéristiques socioscolaires très différentes, les garçons représentent de 74% à 89% des élèves punis et de 85,2% à 100% des élèves sanctionnés pour violence physique. Pourquoi cette surreprésentation masculine n’attire-t-elle pas l’attention des équipes éducatives alors que le ministère de l’Education nationale réaffirme à chaque rentrée scolaire le principe de l’égalité des sexes et que les effets négatifs des punitions données de manière excessive sont démontrés depuis longtemps ? »
En effet, transgresser, c’est pour l’adolescent le moyen, une manière de prospecter les limites, de les tester, de se mesurer aux interdits. Il est donc important que l’adulte ne se laisse pas prendre à ce jeu de transgression qu’expérimente l’adolescent. Il ne s’agit pas d’être laxiste, mais de travailler sur les limites et les régulations possibles.
(3) L’identification avec des adultes référents. La Commission Européenne souligne dans son rapport concernant la France les difficultés des campagnes menées pour établir une égalité dans l’orientation des filles et des garçons : « Le point faible des mesures actuelles réside dans le fait qu’elles se concentrent essentiellement sur les filles. Ainsi, alors que l’intérêt des filles pour la technologie suscite beaucoup d’attention, on s’intéresse moins aux garçons et à leur éventuel accès aux professions liées aux soins (…) Les initiatives d’orientation sensibles à la dimension de genre ont tendance à cibler plus souvent les filles que les garçons. »
Les professions qui interviennent autour de l’enfance et de l’adolescence, comme celle qui sont en prise avec le quotidien de la population, se sont en vingtaine d’années massivement féminisées.
Notre société doit s’interroger sur le fait qu’aujourd’hui, entre 2 et 18 ans, les jeunes vont ne rencontrer pour travailler avec eux que des femmes : professeurs (80,3% de femmes dans le premier degré ; 57,2% de femmes dans le second degré, BTS et classes prépas inclus), chefs d’établissements, assistantes sociales, infirmières, avocats, juges, médecins généralistes, employées de préfecture ou de mairie, voire juges, tous ces métiers sont de manière écrasante féminins.
Les filles ont donc durant leur cursus scolaire et leur adolescence, présentes devant elles, des semblables, femmes référentes, auxquelles elles peuvent sans peine s’identifier, ce qui pour une bonne part expliquent également qu’elles souhaitent, leurs études réussies, rejoindre ces métiers qu’elles jugent valorisants.
On peut en effet, penser que les filles se dirigent plus spontanément à la fin de leurs études vers des métiers qu’elles rencontrent pendant leur scolarité, avec lesquelles elles peuvent s’identifier, dont elles ont pu faire d’une certaine manière des modèles des personnes qui les exercent. Les jeunes filles construisent donc souvent un cursus scolaire adapté au métier choisi ce qui leur permet de réussir, mais il ne faut pas mettre de côté le fait que cette identification peut éventuellement freiner leurs ambitions.
On peut dire aujourd’hui que quasiment la totalité des professions féminisées sont des métiers visibles présents dans le quotidien et dans l’environnement des lieux d’habitation, alors que la majorité des métiers masculins sont souvent des métiers invisibles situés loin des territoires d’habitations.
Certes, il reste les pompiers et les policiers, mais ceux-ci ont perdu de leur prestige. Il y a un vrai risque pour notre société de voir une division du travail entre des métiers travaillant sur l’humain et la vie quotidienne très massivement féminisés et des métiers « techniques » ou financiers « réservés » au monde masculin.
Quelles sont les pistes à explorer pour "sauver les garçons" pour reprendre le titre d'un de vos ouvrages ?Trois chantiers me semblent prioritaires:
(1) S'attaquer aux spécificités de l'échec scolaire précoce dans le domaine de la lecture. Un rapport européen indique que "plusieurs pays ont élaboré des programmes spéciaux en vue d’améliorer les compétences des garçons en lecture. Dans la communauté flamande de Belgique, en Irlande, au Royaume-Uni, en Suède, en Finlande, notamment, sont identifiés des objectifs de réduire l’échec scolaire chez les garçons comme une priorité politique." Sans aller jusqu'à la différenciation canadienne qui propose des méthodes et manuels de lecture différenciée dans ses différentes provinces pour améliorer la réussite de tous, la question de la mise en œuvre d'une pédagogie différenciée de l'apprentissage de la lecture doit être posée. Il faut démarrer la différenciation pédagogique dès le début de la scolarité dans les sections de maternelle. L’analyse des faits montre en effet que la négation des différences sexuées est préjudiciable à la lutte contre l’échec scolaire, tout particulièrement pour les garçons. Pourquoi pas, comme en Suède, des actions spécifiques en direction des pères et des garçons comme le projet existant dans ce pays " Lis-moi quelque chose, Papa!"
(2) Travailler sur un rite de passage de "la sortie de l'enfance". Il convient donc de prendre conscience que pèse donc plus sur les garçons que sur les filles la disparition de tous rituels d’intégration sociaux à un moment donné de leur vie et le flou régnant entre 16 et 25 ans autour de l’entrée dans l’âge adulte.
Si l’on veut éviter que le groupe, la bande, la communauté ne soit le seul élément initiatique repérable, il faut rétablir des rituels d’intégration sociale, par exemple :
– pour marquer la sortie de l’enfance et l’entrée dans l’ère de la responsabilisation (13 ans est juridiquement, en France, ce moment)
– pour marquer l’entrée dans l’âge adulte, les établissements scolaires, les centres d’apprentissage, les mairies doivent organiser des cérémonies pour marquer ce moment décisif de rupture que représente « être majeur » avec les droits et obligations que cela représente
Marquer le moment de l’entrée du jeune dans la responsabilité partagée, à partir de ces 13 ans, peut dans le collège être mis en relation avec le fait qu’à partir de son entrée en 5ème, il devient électeur et éligible dans toutes les instances de l’établissement de la commission permanente au conseil de discipline… preuve de la reconnaissance de ses responsabilités accrues à compter de cet âge, ce qui ne dispense pas de préciser qu’entre 13 ans et 18 ans, « responsabilité partagée » ne veut pas dire « totale autonomie », mais que les parents gardent une place fondamentale aux côtés du jeune quittant l’enfance.
Il serait d’ailleurs souhaitable que les programmes d’éducation civique et morale de collège abordent la question de la place des parents dans le cadre de la construction de l’autonomie du jeune. « Sortir de l’enfance », entrer dans l’adolescence, être mineur entre 13 et 18 ans, implique de découvrir ses limites pour connaître ce que signifie le « risque ».
(3) Une politique d'orientation pour tous et toutes. Comme l’a souligné, dans son rapport de 2010, la Commission européenne : « Alors que l’intérêt des filles pour la technologie suscite beaucoup d’attention, on s’intéresse moins aux garçons et à leur éventuel accès aux professions liées aux soins., au droit, à l'enseignement[…] Les initiatives d’orientation sensibles à la dimension de genre ont tendance à cibler plus souvent les filles que les garçons. » La longue indifférence en France à l’influence du genre dans la détermination des projets scolaires a occulté toute réflexion sur le fait que les garçons ont également des choix sexués et désertent certaines filières.
Construire une politique d’égalité dans le domaine de l’orientation, cela signifie clairement mener autant d’actions en direction des garçons que des filles. Prenons garde aux discours « tout faits » qui nous disent que les filles, à l’inverse des garçons, vont sur des secteurs d’emplois moins « porteurs »… C’est oublier qu’aujourd’hui les filles sont, en terme de flux annuel de diplômées, majoritaires dans des secteurs comme la médecine, la chirurgie, les dentistes, les vétérinaires, la pharmacie, la magistrature, l’architecture, les conservateurs du patrimoine, etc. Cela implique de prévoir très tôt dans la scolarité, peut- être dès le CM2 ou la 6e des présentations de métiers par des personnes qui permettent aux filles comme aux garçons de s’identifier avec elles.
Présenter des magistrats masculins aux garçons pour leur montrer que ce métier à haute responsabilité est valorisant et les concerne (il faut se dépêcher, car déjà dans certains tribunaux de début de carrière, à la rentrée 2018 avec les départs en retraite d’une génération, il n’y aura plus aucun homme magistrat) comme des médecins masculins ou des vétérinaires masculins …
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7. ADOPTER LA STRATÉGIE DES ÉLÈVES EXPERTS
L’enseignement par les pairs constitue une excellente façon d’offrir un défi aux élèves forts tout en soutenant ceux du tiers faible. Mais une telle différenciation n’est pas toujours facile à instaurer dans les grands groupes, souvent hétérogènes.
Les principes de la stratégie
Au moment de l'évaluation
Plus-value pour le tiers faible
Les principes de la stratégie
- Sélectionner des élèves qui réussissent très bien et leur attribuer des équipes hétérogènes.
Ou
- Former des équipes de façon aléatoire avec l’outil Google de Mathieu BOUCHER et Jean DESJARDINS, adapté d’un dispositif du canadien David BEAUCHESNE http://fast123.lemont.ca/fastteam.
Ou
- Associer les élèves par type de difficulté.
Au moment de l'évaluation
- Avant une évaluation : les « experts » développent de nouvelles compétences et préparent le matériel de révision pour leur équipe.
- Après une évaluation : les « experts » prennent le temps d’effectuer un retour sur les difficultés spécifiques de chacun des membres.
Plus-value pour le tiers faible
- Un soutien plus individualisé;
- Les élèves plus à l’aise de poser des questions;
- Valorisation de l’entraide et de la collaboration;
- Permet une démonstration à l’oral de la compréhension.
8. CONNAÎTRE LES PRINCIPES D'UNE ENSEIGNEMENT EFFICACE BASÉ SUR LA RÉPÉTITION
L'Éducation est un bien grand mot qui n'a bien souvent pas de sens à la sortie de l'ESPE/INSPÉ. Limuco essaie de mettre en lumière quelques principes fondateurs d'un enseignement de qualité à partir des tendances actuelles en matière d'enseignement. Vous trouverez dans cette rubrique plusieurs éléments pour mettre en place des enseignements au quotidien pour vos élèves de cycle 1.
Adapté d'une recherche canadienne publiée en 2016, par le Centre de transfert pour la réussite éducative du Québec, voici 10 principes d'un enseignement efficace:
1. Faire réviser ses élèves quotidiennement,
2. Présenter la nouvelle séquence par petites étapes,
3. Poser des questions pendant le processus d'apprentissage,
4. Offrir des modèles,
5. Guider la pratique en synthétisant, récapitulant,
6. Vérifier la compréhension des consignes en "épaississant" le sens de la consigne,
7. Viser un taux de réussite élevé,
8. Fournir un étayage pour les contenus plus complexes,
9. Laisser les enfants conquérir une autonomie affective, matérielle et intellectuelle,
10. Réviser les connaissances et les compétences hebdomadairement et mensuellement.
1. Faire réviser ses élèves quotidiennement,
2. Présenter la nouvelle séquence par petites étapes,
3. Poser des questions pendant le processus d'apprentissage,
4. Offrir des modèles,
5. Guider la pratique en synthétisant, récapitulant,
6. Vérifier la compréhension des consignes en "épaississant" le sens de la consigne,
7. Viser un taux de réussite élevé,
8. Fournir un étayage pour les contenus plus complexes,
9. Laisser les enfants conquérir une autonomie affective, matérielle et intellectuelle,
10. Réviser les connaissances et les compétences hebdomadairement et mensuellement.
9. OFFRIR UN ENSEIGNEMENT DE QUALITÉ AVEC LES NEUROSCIENCES
Proposer des supports innovants ludiques est notre stratégie pour engager les élèves dans leur réussite. Mais encore faut-il savoir comment fonctionnent nos élèves.
L'engagement de l'élève se traduit souvent à travers l'un des 7 piliers de l'apprentissage. Ces éléments ont été découverts à travers la recherche et des études menées sur le cerveau de jeunes enfants (encéphalogramme).
Avoir le soucis de chacun en s'inspirant de techniquespour les enfants DYS / autiste pour une classe entière permet également d'asseoir les compétences de nos élèves en les accompagnant dans le processus d'apprentissage de manière optimum.
L'engagement de l'élève se traduit souvent à travers l'un des 7 piliers de l'apprentissage. Ces éléments ont été découverts à travers la recherche et des études menées sur le cerveau de jeunes enfants (encéphalogramme).
Avoir le soucis de chacun en s'inspirant de techniquespour les enfants DYS / autiste pour une classe entière permet également d'asseoir les compétences de nos élèves en les accompagnant dans le processus d'apprentissage de manière optimum.
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10. ÊTRE ACTEUR ET RENDRE LES CHOSES LUDIQUES
Avoir un bon enseignant améliore-t-il les résultats des élèves ? On sait qu'en France le ministère travaille la question. Il dispose d'ailleurs maintenant de tests nationaux nominatifs permettant d'évaluer "l'efficacité " des enseignants de CP. Dans ce contexte, l'étude de Michela BRAGA (University of MILAN), Daniele CHECCHI (University of MILAN), Christelle GARROUSTE (PARIS12) et Francesco SCERVINI (University of PAVIA) apporte un éclairage plus large puisque portant sur 50 pays. Ils publient une étude sur les effets des réformes des statuts enseignants sur les résultats des élèves de CM1 en utilisant les résultats de PIRLS.
Comment calculer "l'effet maitre" ?
Pour tous ces pays, les chercheurs essayent de voir quels effets peuvent avoir les réformes sur la formation des enseignants, leur rémunération, leurs conditions de retraite sur les résultats des élèves dans PIRLS. Sur ce terrain c'est la première étude internationale de cette ampleur.
D'autres chercheurs ont essayé de mettre en avant l'effet maître en se basant notamment sur des études américaines, pays où on a tenté de lier les tests à la rémunération des enseignants. Le Café pédagogique a rendu compte par exemple des travaux de Marc GURGAND et Pascal BRESSOUX, deux membres de l'actuel Conseil scientifique de l'éducation nationale. P. BRESSOUXpensait tenir la méthode pour détecter les "bons " maîtres. M. GURGAND était davantage dans le doute méthodologique. Evidemment il est très difficile de définir la part qui revient à un enseignant dans les progrès des élèves. Comme l'explique un autre membre du Conseil scientifique, B. SUCHAUT, " l’efficacité de l’acte pédagogique (est) en partie liée au contexte d’enseignement, c'est-à-dire à la classe et aux élèves qui la composent. Pour le métier d’enseignant, la définition même du concept de mérite ne va pas donc de soi et nécessiterait de mobiliser des indicateurs nombreux pour l’appréhender dans son ensemble".
Trois leviers de progrès
L'étude publiée actuellement ne cherche pas à évaluer chaque professeur mais à mesurer l'effet des politiques d'éducation au niveau national principalement en jouant sur la formation des enseignants, la sélection des enseignants et leur rémunération.
Elle établit qu'avoir un niveau de formation plus élevé améliore les résultats des élèves. Pour des enseignants du premier degré , élever le niveau de qualification du bac à un diplôme universitaire augmente la performance des élèves de 4 à 7 points.
La formation professionnelle des enseignants a aussi un effet. "Particulièrement quand il y a une période de formation au moment d'entrer dans la formation et dans les pays où il y a une préparation particulière à l'enseignement de la lecture" (capacité évaluée dans PIRLS), note l'étude. Un stage probatoire à l'entrée dans le métier a aussi un impact.
La troisième variable a aussi un effet évalué. Augmenter la rémunération des enseignants permet d'avoir de meilleurs candidats pour le métier d'enseignant et de garder des professeurs expérimentés. Augmenter de 1% la paye augmente de 3% les résultats des élèves.
Ce qu'un Etat peut faire pour améliorer le système...
Relever le niveau de formation et améliorer la paye sont deux leviers efficaces, mais pour les auteurs qui interagissent négativement. Relever les salaires permet en effet d'attirer des candidats meilleurs.
Au final l'étude montre que des politiques globales concernant les conditions d'exercice du métier d'enseignant ont un impact sur l'efficacité du système éducatif. Elle nous sort donc des calculs visant à sélectionner les "bons" profs et munir les "mauvais", avenue dans laquelle l'école française pourrait s'engager car politiquement intéressante...
Comment calculer "l'effet maitre" ?
Pour tous ces pays, les chercheurs essayent de voir quels effets peuvent avoir les réformes sur la formation des enseignants, leur rémunération, leurs conditions de retraite sur les résultats des élèves dans PIRLS. Sur ce terrain c'est la première étude internationale de cette ampleur.
D'autres chercheurs ont essayé de mettre en avant l'effet maître en se basant notamment sur des études américaines, pays où on a tenté de lier les tests à la rémunération des enseignants. Le Café pédagogique a rendu compte par exemple des travaux de Marc GURGAND et Pascal BRESSOUX, deux membres de l'actuel Conseil scientifique de l'éducation nationale. P. BRESSOUXpensait tenir la méthode pour détecter les "bons " maîtres. M. GURGAND était davantage dans le doute méthodologique. Evidemment il est très difficile de définir la part qui revient à un enseignant dans les progrès des élèves. Comme l'explique un autre membre du Conseil scientifique, B. SUCHAUT, " l’efficacité de l’acte pédagogique (est) en partie liée au contexte d’enseignement, c'est-à-dire à la classe et aux élèves qui la composent. Pour le métier d’enseignant, la définition même du concept de mérite ne va pas donc de soi et nécessiterait de mobiliser des indicateurs nombreux pour l’appréhender dans son ensemble".
Trois leviers de progrès
L'étude publiée actuellement ne cherche pas à évaluer chaque professeur mais à mesurer l'effet des politiques d'éducation au niveau national principalement en jouant sur la formation des enseignants, la sélection des enseignants et leur rémunération.
Elle établit qu'avoir un niveau de formation plus élevé améliore les résultats des élèves. Pour des enseignants du premier degré , élever le niveau de qualification du bac à un diplôme universitaire augmente la performance des élèves de 4 à 7 points.
La formation professionnelle des enseignants a aussi un effet. "Particulièrement quand il y a une période de formation au moment d'entrer dans la formation et dans les pays où il y a une préparation particulière à l'enseignement de la lecture" (capacité évaluée dans PIRLS), note l'étude. Un stage probatoire à l'entrée dans le métier a aussi un impact.
La troisième variable a aussi un effet évalué. Augmenter la rémunération des enseignants permet d'avoir de meilleurs candidats pour le métier d'enseignant et de garder des professeurs expérimentés. Augmenter de 1% la paye augmente de 3% les résultats des élèves.
Ce qu'un Etat peut faire pour améliorer le système...
Relever le niveau de formation et améliorer la paye sont deux leviers efficaces, mais pour les auteurs qui interagissent négativement. Relever les salaires permet en effet d'attirer des candidats meilleurs.
Au final l'étude montre que des politiques globales concernant les conditions d'exercice du métier d'enseignant ont un impact sur l'efficacité du système éducatif. Elle nous sort donc des calculs visant à sélectionner les "bons" profs et munir les "mauvais", avenue dans laquelle l'école française pourrait s'engager car politiquement intéressante...